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Feux (Québec, 2016)

27 vendredi Jan 2017

Posted by Greg in Série

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Mots-clés

Alexandre Goyette, Camille Felton, Claude Desrosiers, Denis Bernard, Maude Guérin, Michel Grenier, Série québécoise, Serge Boucher, Suspense, Thriller psychologique

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Ces dernières années, le Québec a produit quelques fictions originales de qualité. Feux en est un exemple récent. Diffusée l’automne dernier sur ICI Radio-Canada Télé, cette série en 10 épisodes de moins de 45 minutes n’est certes pas aussi originale que la comédie policière Série noire, mais est tout de même captivante et très bien écrite. Son concepteur n’est autre que Serge Boucher, un scénariste réputé au Canada aussi bien pour ses créations télévisuelles que pour ses pièces de théâtre. Pour ce qui concerne le petit écran, on lui doit Aveux (2009) et Apparences (2012), deux thrillers psychologiques montrant des individus ordinaires (du moins en surface) confrontés à la résurgence des drames enfouis de leur passé. Si Aveux était un essai prometteur mais pâtissait d’une intrigue parfois maladroite, Apparences était plus maitrisé, mais a déconcerté du fait d’un épisode final ambigu laissant bien des mystères en suspens. Feux est vraiment dans la continuité de ces deux séries, mais s’avère à mon avis un cran supérieur, bénéficiant d’une construction sans failles et d’un final émouvant.

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Feux a deux autres atouts: le casting et la réalisation. La distribution est de qualité homogène, les comédiens jouent avec naturel parviennent à rendre l’intrigue crédible. La réalisation de Claude Desrosiers (qui filma, outre Aveux,  la série de SF Les rescapés, entre autres) est sobre et s’attache à faire ressortir l’état émotionnel des protagonistes. Les premiers épisodes sont assez calmes, la tension monte crescendo. Dans le pilote, Claudine Grenier (Maude Guérin) rencontre par hasard Marc Lemaire (Alexandre Goyette). Une trentaine d’années auparavant, Claudine a été la gardienne de Marc enfant, lors d’une soirée dramatique où la mère de Marc a péri dans un incendie. En renouant avec la famille Lemaire, Claudine et ses proches vont être confrontés aux fantômes du passé et à la révélation progressive d’une vérité inavouable. L’incendie était-il accidentel ou criminel? pourquoi, peu après le drame, Jean Forget, l’ami d’enfance de Claudine, a-t-il été sévèrement battu, avant de se suicider? Y a-t-il eu une liaison homosexuelle entre Jean et Jacques, le père de Marc? Quels secrets dissimule Lionel, le père aphasique de Claudine, dont le regard tourmenté exprime sa souffrance de ne pouvoir partager ses souvenirs douloureux?

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Les personnages principaux de Feux ne manquent pas d’épaisseur, mais c’est surtout le fait que ce sont des gens ordinaires, qui ressemblent à des individus que l’on peut croiser au quotidien dans la réalité, qui permet au spectateur de s’identifier à eux et de se préoccuper de leur sort. Examinons à présent les protagonistes plus en détail. Claudine Grenier est une femme bien dans sa peau, sportive (elle pratique la natation), qui approche de la cinquantaine. C’est une executive woman, directrice des ressources humaines d’une grande entreprise, qui plus est épouse modèle et mère de deux enfants. Sa rencontre avec Marc va chambouler son existence bien réglée, elle entame bientôt une liaison adultère avec lui. Mais cette relation avec un homme de dix ans plus jeune qu’elle s’avère vite plus stressante qu’épanouissante. Son mari, Rémi (Daniel Brière), un électricien, est un homme simple, d’une nature joviale et confiante envers son prochain, il ne se doute de rien et est toujours très amoureux de Claudine.

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Le fils de Claudine, Alexandre (Gabriel Szabo), s’apprête à rentrer à l’université. C’est un élève sérieux: pour le récompenser, ses parents lui offrent un condominium (condo, appartement réservé pour qui se porte acquéreur au Québec) en ville, où il va emménager avec sa copine Selena. Il ne joue pas un grand rôle dans l’intrigue, à part lorsqu’il retrouve de vieilles photos de famille qui permettront à l’enquête sur les évènements passés de vraiment démarrer. Sa sœur, par contre, a un rôle central dans la série: Stéphanie (Camille Felton) est une brillante lycéenne qui projette d’intégrer une grande école. Elle est très curieuse, c’est une fouineuse invétérée. Elle n’hésite pas à poser des questions gênantes autour d’elle. En collectant de vieux articles de journaux et en s’appuyant sur des documents d’époque, elle cherche avec ténacité à éclairer les zones d’ombre du passé familial. Elle ne recule devant rien: elle envoie même une lettre anonyme équivoque à une proche des victimes du drame pour observe sa réaction.

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Le père de Claudine, Lionel (Michel Grenier) est un personnage intéressant d’un point de vue scénaristique. Infirme en chaise roulante et incapable de parler, mais au visage très expressif, il intrigue et interroge le téléspectateur sur la part de vérité qu’il recèle. On peut échafauder bien des hypothèses selon la façon dont on interprète ses mimiques. L’épouse de Lionel, Gisèle (Louise Turcot) est par contre dénuée de la moindre ambiguïté. Dévouée et franche, elle révèle sans hésiter à sa petite fille ce qu’elle croit savoir. Tout comme la sœur aînée de Claudine, Carole, elle reste au second plan au fil des épisodes. Carole est une célibataire d’âge mûr, très protectrice envers sa sœur ainsi que les enfants de celle-ci, qu’elle traite comme s’ils étaient sa propre progéniture.  Par ailleurs, Claudine voit réapparaitre dans sa vie la sœur de Jean Forget, Francine (Isabelle Vincent), esthéticienne à Montréal, une femme énergique mais qui souffre d’une grande anxiété et a une fâcheuse tendance à affabuler. Elle dissimule des secrets compromettants, tandis que son comportement fébrile témoigne de sa fragilité intérieure, de blessures anciennes mal refermées.

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Marc Lemaire est originaire de Rimouski, une ville de l’estuaire du Saint-Laurent. C’est un agent immobilier, spécialisé dans la vente de maisons luxueuses. Il semble être un homme équilibré, mais est toujours marqué par le traumatisme de l’incendie où sa mère fut brûlée vive sans qu’il ne puisse rien faire pour la secourir. Il est sportif, pratique le jogging pour se défouler. Il est moins habile que Claudine pour dissimuler sa liaison extra-maritale, ses mensonges maladroits menacent de provoquer une certaine suspicion, notamment de la part de Mylène, son épouse (Fanny Mallette). Cette dernière, prof de littérature, a un projet qui lui est cher: écrire un roman. Elle choisit pour cela de s’inspirer du passé trouble de la famille de Marc. Tout comme Stéphanie, elle cherche à connaitre le fin mot des mystères du passé, mais apprendra à ses dépens que toute vérité n’est pas bonne à divulguer.

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Le couple en apparence épanoui a un bébé, le petit Hervé. Ce dernier cimente leur relation, mais sera au centre d’un rebondissement inattendu, nœud dramatique de l’intrigue. Marc est très proche de son père Jacques. Campé avec justesse par Denis Bernard, c’est un pédopsychiatre à la retraite qui a beaucoup bourlingué: il a autrefois travaillé dans l’humanitaire en Afrique. Aujourd’hui, il est pasteur d’une église évangélique. Le personnage est parfois inquiétant, il est celui vers lequel convergent bien des soupçons (notamment celui d’avoir poussé Jean Forget au suicide). Aimable et bienveillant de prime abord, il lui arrive de mettre mal à l’aise ses interlocuteurs par des allusions pleines de sous-entendus. Il noue une relation intime avec une paroissienne, Hélène, lui demandant même de l’épouser. Mais celle-ci hésite après avoir découvert les aspects les plus obscurs de son existence passée.

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Comme dans les autres séries de Serge Boucher, la narration alterne entre le présent et le passé, les épisodes sont ponctués de flashbacks. Cependant, Feux en comporte moins que ses précédentes fictions (en particulier Apparences), les réservant surtout aux pré-génériques et aux fins d’épisodes. Ces flashbacks peuvent apporter un éclairage sur la psychologie des personnages (comme celui où Marc enfant dit à sa gardienne qu’il voudrait l’épouser plus tard ou comme la scène où Jean Forget se travestit devant Claudine, y prenant un plaisir manifeste), mais aussi donner des indications nébuleuses au téléspectateur désireux de résoudre le mystère.

Parfois, ces indices sont trompeurs et peuvent induire en erreur, constituant autant de fausses pistes. Le procédé du flashback est employé avec parcimonie dans Feux, où le scénario progresse souvent par le biais de remarques révélatrices glissées au détour de dialogues autrement  anodins. Il y a bien des épisodes cruciaux, à l’instar des précédentes créations de l’auteur (comme l’épisode 5, consacré à la fête d’anniversaire de Claudine ou l’épisode 7, qui fait suite à un surprenant cliffhanger), mais l’intrigue se dévoile surtout par petites touches, renforçant peu à peu une atmosphère lourde de suspicion.

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Comme vous le savez, je suis très friand de mots de la francophonie. Par bonheur, Feux comporte son lot de québécismes, dont certains ne m’étaient pas inconnus. J’ai relevé ainsi un verbe tiré de l’anglais, « flyer », signifiant déguerpir, partir en quatrième vitesse. Autre verbe pittoresque, « minoucher », qui veut dire faire des caresses (mais peut également être employé dans le sens de flatter quelqu’un). J’ai noté aussi: « viarge », un juron québécois, expression de colère blasphématoire dérivée du mot « vierge »; « se garrocher » pour s’élancer, se jeter précipitamment; « achaler » qui veut dire importuner, agacer avec insistance. J’ai gardé le meilleur pour la fin: « virer sur le top », une expression familière pour dire qu’on a perdu la boule, qu’on est devenu « fou raide » (autre terme synonyme de complètement barjo).

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En conclusion, je dirais que c’est sans doute à ce jour la série la plus aboutie de Serge Boucher. Apparences avait certes un personnage central fort, interprété par Geneviève Brouillette et comportait un épisode particulièrement original (le huitième), focalisé sur un lointain passé. Mais le dernier épisode n’assemblait pas toutes les pièces du puzzle, laissant un sentiment de frustration. Le final de Feux, qui réserve de surprenantes révélations, permet d’avoir une vision claire du drame qui s’est noué trente ans plus tôt, seuls quelques détails secondaires restant non élucidés. On y trouve aussi des scènes chargées d’émotion, comme celle de la confrontation entre Claudine et Rémi la nuit au bord de l’eau. Certes, ceux qui préfèrent qu’un reste d’incertitude plane, laissant le spectateur se faire sa propre opinion, peuvent pencher en faveur d’Apparences. Mais Feux, par son suspense savamment construit et l’intensité dramatique qui la caractérise, constitue à mon avis de la très bonne télévision. Au fond, la série pose la question suivante: vaut-il mieux faire des compromis, accepter de mener une vie rangée et sans histoires ou rechercher les feux de la passion au risque de tout perdre?  On a là une belle illustration de ce dilemme existentiel.

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Les inédits du polar (première vague)

28 samedi Mar 2015

Posted by Greg in Téléfilm

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Mots-clés

Fiction française, Jean-Paul Carrère, Marcel Bluwal, Polar, Suspense

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Cet article est le premier d’une série de billets consacrés à d’anciennes séries françaises, sélectionnées parmi mes visionnages de l’année écoulée. Bien que la télévision française actuelle propose quelques fictions de qualité, j’avoue avoir une nette préférence pour les productions de l’époque de l’ORTF et au delà, jusqu’au milieu des années 80. Aujourd’hui, je me penche sur deux DVD publiés ce mois-ci par l’INA, dans une nouvelle collection, les inédits du polar, qui succède à la fameuse collection des inédits fantastiques. Il y a quelques séries policières introuvables que j’espère voir rééditées (par exemple l’adaptation française du service des affaires classées de Roy Vickers), donc je suivrai avec attention les prochaines parutions. Deux téléfilms sont d’ores et déjà disponibles, deux adaptations de pièces de théâtre, qui ne datent pas d’hier mais ne manquent pas d’intérêt. Voyons cela de plus près.

Le dossier Chelsea Street (1962)

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Téléfilm de Marcel Bluwal d’après une pièce d’un écrivain et dramaturge suisse, Walter Weideli, ce n’est pas la première adaptation de cette histoire, puisqu’une première version a été réalisée pour la télévision helvétique en 1961. On aurait aimé pouvoir visionner aussi cette version antérieure sur le DVD, histoire de comparer, mais on devra s’en passer. L’intrigue est située à Londres en 1927: George Steward (Pierre Vaneck) est un architecte aux ambitions déçues suspecté d’avoir tué son fils de trois ans  en l’empoisonnant au véronal (un barbiturique). Il est d’abord cuisiné par Twining (Georges Géret), un flic qui le bouscule sans ménagement, puis par son supérieur (interprété par Guy Tréjan), un policier subtil et à l’habileté confondante qui dissèque le passé de Steward et révèle les ressorts psychologiques de son comportement. En particulier, il soupçonne le ressentiment qu’il éprouve à l’égard de son épouse et de ses beaux-parents, membres d’une famille socialement et politiquement à mille lieues de ses convictions d’anarchiste, d’être la clé de l’affaire.

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Le dossier Chelsea Street est à mon avis le plus remarquable des deux téléfilms, un huis clos captivant, en particulier le face à face entre Pierre Vaneck (qui joue parfaitement un protagoniste ambigu, alternant phases d’abattement et explosions de colère) et Guy Tréjean (très convaincant et qui semble ici habité par son personnage). Faisant preuve d’une perspicacité peu commune, le flic qu’incarne ce dernier a l’art de faire mine de sympathiser avec le suspect sur la sellette avant de lui asséner implacablement sa démonstration de la vérité criminelle. Néanmoins, à l’issue de l’interrogatoire, est-on sûr d’avoir mis au jour toute la vérité? Le téléfilm laisse planer une légère incertitude, laissant au spectateur le soin de se faire son opinion. Parmi les huis clos policiers vus à la télévision, certains m’ont laissé une empreinte indélébile (je pense surtout à Three men and Adena, épisode incroyable de la première saison d’Homicide: life on the street et à The man who said sorry, fleuron de la saison 6 de Public eye). Ce téléfilm n’est pas loin d’être aussi mémorable de par la tension qui le caractérise, allant crescendo vers un final magistral. Si le crime en lui-même relève du banal fait divers, c’est le dévoilement du mobile qui présente le plus d’intérêt et donne matière à réflexion.

Meurtre au ralenti (1959)

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L’autre téléfilm est une réalisation de Jean-Paul Carrère d’après une pièce de théâtre du duo Boileau-Narcejac. C’est un suspense policier assez classique, dont l’originalité réside dans le cadre où est se situe l’action, les 24 heures du Mans. Raymond Berthon, engagé dans cette course, est à la fois constructeur de voitures et pilote automobile. Geneviève, son épouse, est rongée d’inquiétude à chaque compétition et souhaite qu’il prenne sa retraite. Exaspérée par la passion exclusive de son mari pour les autos, elle devient la maîtresse de Patrick, vendeur de voitures et frère de Raymond. Patrick, jaloux de la réussite de son frère, décide avec son amante de se débarrasser de Raymond, en remplaçant ses pilules énergétiques par des somnifères, dans l’espoir de provoquer un accident mortel pour ce dernier en pleine course. Commence alors une attente angoissée pour les deux complices, d’autant plus qu’un reporter photographe intrusif vient se mêler de ce qui ne le regarde pas.

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C’est un suspense très bien huilé, une histoire d’engrenage fatal dotée in fine d’une chute ne manquant pas d’ironie. Cependant, force est de constater que la réalisation a pas mal vieilli, bien que la distribution (comprenant des comédiens un peu oubliés comme Jean Clarieux ou Liliane Bert) est dans l’ensemble compétente. Le téléfilm a été tourné entièrement en studio, avec quelques plans intercalés filmés lors de courses à l’autodrome de Montlhery, qui permettent de revoir les bolides d’époque. Le budget limité fait que l’on ne voit de la course de Raymond que les arrêts au stade, et rien des incidents qui l’émaillent. Sans être un incontournable, c’est un petit polar amusant à suivre, adaptant une fiction datant de la période la plus féconde de Boileau-Narcejac (le script de la pièce peut d’ailleurs être lu dans le tome 1 de l’intégrale de leurs œuvres intitulée Quarante ans de suspense). A noter la présence, dans le rôle du second pilote, de Serge Sauvion, le futur doubleur de Peter Falk/Columbo, dont ce fut la première apparition à la télévision. En somme, Meurtre au ralenti est une curiosité rétro, un scénario criminel assez simple mais développé avec efficacité.

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